Ne vous êtes-vous pas déjà fait cette réflexion concernant ces grands événements que vous attendiez impatiemment : bien que fortement espérés, attendus, une fois passés ils vous laissent une petite tristesse, un sentiment étrange, qui vous font ressentir plus le temps qui file que le plaisir qui s’installe.
Ces grands moments (Nous ne parlons pas ici des grands changements) bien que formidables à vivre ne constitueraient pas l’épine dorsale de notre vie.
Ce seraient bien plus les myriades de petits moments habillés de plaisir qui constitueraient notre bonheur.
Que nous dit cet instant présent ? Qu’aurait-il à voir avec ces petites joies qui semblent anodines ?
Et bien tout simplement il nous dit : pour l’instant il s’agit de vivre !
De vivre les petits plaisirs, les petites joies, les bonnes sensations que l’on peut accumuler, additionner chaque jour comme une suite d’instantanés qui nous figent dans le bien-être à un moment précis.
Mais comment faire de cette volonté une garantie de le vivre ?
Albert Camus note que les deux seules choses qui nous sont données sont le corps et le présent et que les refuser serait refuser de vivre.
Vivre l’instant présent, ce serait donc être présent à soi, être présent au réel. Se formuler les choses ainsi c’est risquer de complexifier à nouveau l’instant.
Il s’agit moins de prendre « du recul » ou « de la hauteur » par rapport au flux continuel des pensées mais bien plus de prendre « contact » de « toucher » « l’en dehors » et de lâcher prise avec « l’en-dedans ».
De donner une volonté et une attention entièrement tournées vers l’extérieur sans autre objectif que de capter, sentir, apprécier.
La question est moins de savoir comment être présent, en effet par défaut nous sommes forcément « présent à quelque chose », nous sommes quelque part, nous Sommes.
La question est bien plus de savoir de quelle façon être conscient de notre « instant présence ». Sachant que nous souhaitons que ces instants nous soient agréables.
La réponse est : être simplement dans la douceur et la singularité de l’instant.
Pour cela il ne faut pas hésiter à se créer des plages de (pleine) conscience en faisant intentionnellement attention aux détails sensoriels propre à la situation.
Mes exemples de « prise de douce conscience » de ces moments de plaisir qui donne de la saveur à l’instant :
Une bonne méthode : afficher une image chez vous ou au boulot pour se rappeler que vous pouvez, à chaque instant, faire preuve d’une « douce conscience ». Un stimulus visuel pour savoir prendre des pauses, ouvrir des parenthèses créer des instants illustres.