Saison 1 - Episode 01

naia BD 01

⟣⟣ Trouver sa nature ? Délicat. Là j’ai l’impression de tâter à l’aveugle un visage de Picasso.

⟣⟣ Il est 17h45. Le temps est changeant, comme moi. Je regarde mon reflet dans la vitre d’un abribus.

⟣⟣ Gênée par un néon qui bégaye, J’essaye, avec l’image réfléchie, de sonder les mystères de mon propre fonctionnement. Histoire d’enclencher la première. Pas simple.

Se connecter à soi. Nettoyer ce qui n’est pas soi…Nom d’une truelle ! Dans quoi je m’embarque ?

⟣⟣ Bon, la vitre est trop sale pour le commencer comme ça.
Je vais déjà en parler à Sacha, mon cousin et confident, il a l’étoffe d’un pionnier à tout faire. Il saura me dire comment me reconstruire : volonté, imagination, autosuggestion, rituels, etc.
Il est calé pour ce qui est de… provoquer l’impensable.

⟣⟣ Je descends du bus. Il est là. Il insulte copieusement une bande de gamins.

Normal, il est pédophobe depuis qu’il a divorcé. La vue d’un gamin déclenche chez lui des bouffées d’agressivité et d’angoisse. Il a un chihuahua trempé dans les bras. …Provoquer l’impensable, j’ai dit.

“Hello mon cousin !

Salut ma courgette

Tu as fait laver ton chien je vois.

Arrête, ces cons de chiards l’ont aspergé avec leur trottinette de débiles.

Holà, alors moi je suis à la croisée des chemins mais toi tu as du mal avec la voie publique. Purée, décompresse. J’ai besoin de toi en mode dégazéifié.

Qu’est-ce que t’as ma courgette ?

Ça y est, c’est là, Sacha, c’est mon Momentum à moi, rien qu’à moi. J’ai rendez-vous avec moi-même … bon …faut d’abord que je nettoie tout de fond en comble.

Tu exagères un peu là, non ?
T’as une déprime passagère, c’est tout.
Y’a pas de quoi faire bouger tes lignes aux tractopelles.

Mais c’est pas les lignes ni les murs que je veux bouger mon andouille ! C’est revisiter la cave que je veux, démonter la cuisine, éclairer la pièce à jouir, vider le grenier, péter la cabane au fond du jardin…tout ça, tout revoir. Allez hop !

Et voilà ! Madame veut son shoot de RECONNEXION à soi. C’est parti… Allons, ça vient tout seul, juste en prenant du plaisir. Tu crois pas ??
Mais non…mais oui. Ok, le plaisir, bien-sûr. Mais MON plaisir, tel que je veux le penser par moi-même. Avoir mon chemin de vie, mon sillon à moi…et tu sais quoi ? Prendre mon pied à me découvrir, débarrassée des parasitages, des blocages et autres pensées limitantes.
Voilà, c’est ça, partir en quête de mon identité avec mes valeurs, mes croyances, ses objectifs, mon rôle dans la société et en faire mon récit personnel. OK ?!
Donc tu fais sécher ton cleps et tu vas mouiller ta chemise pour moi parce qu’à part toi et l’autre névrosée de Katel, vous êtes les seuls à pouvoir m’accompagner.
On s’y met ?
Moi ce que je pense, tout le monde s'en fout, et pourtant...
Moi ce que je pense, tout le monde s'en fout, et pourtant...
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⟣⟣ Bon, la vitre est trop sale pour le commencer comme ça.
Je vais déjà en parler à Sacha, mon cousin et confident, il a l’étoffe d’un pionnier à tout faire. Il saura me dire comment me reconstruire : volonté, imagination, autosuggestion, rituels, etc.
Il est calé pour ce qui est de… provoquer l’impensable.

⟣⟣ Ce que je mets en place : Etre à soi sans regarder ce que l’autre et à moi.
⟣⟣ Le mantra : Etre à soi sans regarder ce que l’autre et à moi.

J'ai rarement vu une tolérance émotionnelle aussi consternante !

perroquet qui parle

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